« Les discussions pour l’acquisition des F-16 continuent. (…) Nous avons une réunion le 15 août: nous avons été invités aux Etats-Unis », a affirmé Hulusi Akar lors d’une conférence à Ankara sans réciser qui avait lancé l’invitation.
Il a cependant ajouté qu’il continuait de rejeter les conditions posées par le congrès américain pour conclure leur vente à la Turquie: les élus américains exigent qu’Ankara s’abstienne de toute menace à l’encontre de la Grèce, notamment de violer son espace aérien.
« Nous ne pouvons pas accepter ces conditions. Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a ajouté M. Akar.
La Turquie souhaite acquérir 40 avions de combat F-16 ainsi que les pièces détachées nécessaires à la maintenance et à la modernisation des F-16 qu’elle possède déjà.
Elle a déjà versé 1,4 milliard de dollars pour une commande d’avions de combat furtifs F-35, jamais livrés.
L’ensemble du contrat a été gelé par les Etats-Unis en 2019 après l’achat par Ankara du système anti-missile russe S-400, perçu comme une menace pour le F-35.
Washington avait alors exclu la Turquie, membre de l’Otan, de ce programme militaire de pointe.
Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis se sont cependant améliorées depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
Le président américain Joe Biden a affirmé qu’il soutenait le livraison des F-16 à la Turquie, lors d’une rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en marge du sommet de l’Otan à Madrid en juin.
« L’approche de M. Biden était près positive à Madrid », a rappelé M. Akar.
Certains sénateurs américains ont affirmé qu’ils ne donneraient leur feu vert que si la Turquie mettait fin à son différend territorial avec la Grèce.
La Turquie reprend mardi ses explorations gazières controversées en Méditerranée, avec son navire de sondage Abdulhamid Han, source de possibles tensions.
Athènes et Ankara en avaient connu de telles tout l’été 2020 après le déploiement par la Turquie de bateaux sismiques, escortés par des navires de guerre, pour procéder à des explorations en Méditerranée orientale, une zone potentiellement riche en gaz naturel.