« Nous dénonçons le modèle de pêche néerlandais productiviste et nous demandons à ce que les captures soient soumises aux mêmes contrôles qui nous sont imposés et surtout qu elles soient mises en vente sur la criée de Boulogne-sur-Mer », a déclaré à un correspondant de l’AFP Olivier Leprêtre, président du comité régional des pêches des Hauts-de-France.
Deux senneurs de 34 m, qui, bien que battant pavillon français et dont les équipages sont français, ont des armateurs hollandais, ont accosté dans le premier port de pêche français et premier centre européen de transformation des produits de la mer. Des pêcheurs essayaient dans le calme d’empêcher les camions frigorifiques, qui doivent ensuite transporter le poisson à Urk aux Pays-Bas, d’approcher.
« Nous sommes artisans, et on est en train de se faire foutre dehors par la pêche industrielle. On peut observer sur le terrain que suite à leur passage, le poisson a du mal à se régénérer », fait valoir Jean-Baptiste Houchard, patron armateur d’un chalutier hauturier de Port-en-Bessin-Huppain (Calvados), venu pour protester contre « l’invasion de la flotte industrielle néerlandaise.
« On demande aussi des contrôles au débarquement, pour prouver qu’il y a de la fraude: on est sûr qu’ils débarquent du poisson qu’ils n’ont pas le droit de pêcher (…) La Hollande a déjà envoyé des bateaux de 40 mètres. Ils vont nous vider la Manche », craint Pascal Coquet, vice-président du comité régional des pêches de Normandie.
Ils envisagent de reconduire cette action régulièrement.