Afrique du Sud: un pétrolier coule au large de Knysna (sud), pollution limitée

« Le +Kiani Satu+ a disparu de la surface de la mer à 4 heures ce matin et coulé à 1.000 mètres de profondeur à une distance de 100 milles marins des côtes », a indiqué à l’AFP Nigel Campbell, le porte-parole des autorités maritimes sud-africaines.

« Nous estimons qu’environ 50 tonnes de pétrole se sont échappées du navire , 200 se trouvent toujours dans ses cuves, qui ont été scellées » afin d’éviter de nouvelles fuites, a-t-il ajouté. Les autorités ont tenté de le renflouer, mais les secours ont été contrariés par de très mauvaises conditions météorologiques, et ils n’ont pu que l’éloigner de la côte.

« Le navire a sombré assez loin des côtes et assez profondément pour que nous puissions affirmer qu’il n’y aura pas d’impact sur les côtes sud-africaines », a expliqué à l’AFP Athane Scholtz, la porte-parole de la ville de Knysna.

Depuis le naufrage du cargo le 8 août, près de 150 oiseaux recouverts de pétrole ont été ramassés sur la plage et plusieurs kilomètres de côtes ont été nettoyées, des opérations qui se poursuivront aussitôt longtemps que nécessaire, selon la municipalité.

Huit pingouins, trois phoques et 14 cormorans sont morts, a-t-elle ajouté, notant que « dans ce contexte, cette mortalité n’est pas très élevée ».

« Nous continuerons bien entendu à surveiller le navire pour éviter toute pollution secondaire ou résiduelle », a affirmé à l’AFP Zolile Nqayi, un porte-parole du ministère de l’Environnement.

Quelques jours après le naufrage , l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition en Afrique du Sud, avait interpellé le ministère face au risque de « désastre écologique ».

Le « Kiani Satu », un vraquier immatriculé à Antigua-et-Barbuda, transportait 330 tonnes de pétrole et 15.000 tonnes de riz.

Son naufrage s’est produit dans une zone maritime protégée des environs de Knysna, station balnéaire devenue célèbre internationalement au moment de la grève des footballeurs français pendant la Coupe du Monde de 2010.

Par ailleurs, à 1.500 kilomètres plus au nord, une autre équipe de secours s’activait mardi pour vider de son chargement de fioul, gasoil et charbon un vraquier échoué à l’entrée du port de Richards Bay (nord-est).

« Le navire a perdu une partie de sa cargaison de charbon lors du naufrage mais cela ne présente pas de conséquence grave pour l’environnement », a déclaré à l’AFP Kevin Green, responsable local d’une association de protection de la nature.

« Ni fioul, ni gasoil, ni aucune autre substance dangereuse n’a été déversée dans la mer et la situation semble sous contrôle », a-t-il ajouté.

Le vraquier, qui transportait environ 1.000 tonnes de fioul, 200 de gasoil et 150.000 tonnes de charbon, a subi une défaillance mécanique en quittant Richards Bay, au nord de Durban, lundi après midi.

La météo difficile l’a alors ramené vers l’entrée du port où il s’est échoué contre un banc de sable, de fortes vagues sectionnant la coque en deux. L’ensemble de l’équipage a été secouru à temps.

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