Selon un communiqué de la Fédération nationale des ports et docks de la centrale syndicale, « des tests ont eu lieu dans plusieurs ports nord-européens révélant des taux de gaz toxiques importants ».
« Sur 1.053 conteneurs testés, 123 contenaient des gaz toxiques », selon la CGT qui ne donne pas de précisions sur cette étude.
Ces gaz sont répandus dans les conteneurs et les cales de navires parfois à des fins de fumigation, pour désinfecter et détruire de potentiels organismes vivants susceptibles d’être nuisibles.
Certains de ces gaz, selon le syndicat, sont des pesticides cancérigènes ou neurotoxiques, interdits par la commission européenne, mais qui continuent d’être utilisés.
Pour la CGT, « la fumigation n’est qu’une partie du vaste problème que sont les gaz toxiques dans les conteneurs ».
En effet, sur les 123 conteneurs où des gaz toxiques ont été détectés, 17 avaient été fumigés.
Face à ce constat, la CGT veut faire reconnaître « le droit à un suivi médical professionnel et post professionnel pour tous les salariés des différentes étapes de la chaîne de transport qui sont exposés, la plupart du temps sans le savoir, à ces gaz, véritables poisons pour leur santé ».
Des actions de sensibilisation devraient être menées mardi dans cinq ports français, notamment à Dunkerque et Marseille.
« Nous avons pu prouver, au travers d’études menées sur différentes places portuaires, que les travailleurs portuaires sont victimes d’un nombre anormalement élevé de cancers de différentes natures », affirme la fédération CGT des dockers, qui dit vouloir éviter un nouveau scandale sanitaire du type de celui des travailleurs de l’amiante.