« Les menaces maritimes s’intensifient, (..) la Russie militarise l’Arctique », a déclaré le ministre.
« Nous constatons une activité croissante des sous-marins russes opérant dans cette zone », a ajouté M. Pistorius lors d’un point presse en présence de son homologue danois Troels Lund Poulsen.
Aussi, « dès cette année, l’Allemagne va afficher sa présence dans l’Atlantique Nord et l’Arctique », a-t-il annoncé.
Cette annonce intervient alors que la sécurité dans la zone arctique préoccupe particulièrement le Danemark, mis sous pression par Donald Trump qui considère que le pays nordique n’a pas assez investi militairement au Groenland.
Le gouvernement danois a annoncé en début d’année qu’il allait consacrer 14,6 milliards de couronnes, soit deux milliards d’euros, au renforcement de la sécurité dans cette zone, en collaboration avec le Groenland et les îles Féroé, deux territoires danois autonomes.
L’accélération du réchauffement climatique ouvre de nouvelles perspectives économiques dans l’Arctique, ce qui renforce l’intérêt pour la région mais également les inquiétudes suscitées par le renforcement militaire russe, estime le gouvernement allemand.
M. Pistorius a indiqué que l’un de ses « navires de soutien, le Berlin, partira d’Islande pour se rendre au Groenland, puis au Canada » d’ici la fin de l’année.
« Le long de cette route, nous mènerons des exercices avec nos alliés dans la région et nous avons prévu la première escale d’un navire de la marine allemande à Nuuk, au Groenland », a-t-il dit.
« Nous participerons ensuite, pour la première fois, à l’exercice canadien dans l’Arctique, Nanook. En outre, nous déploierons nos avions de patrouille maritime, nos sous-marins et nos frégates afin de démontrer notre engagement dans cette région », a ajouté M. Pistorius.
Le ministre danois a de son côté rappelé les moyens financiers annoncés en janvier et dit qu’il dévoilerait de nouveaux investissements pour l’Arctique au cours de la semaine.