Trois associations écologistes (Sea Shepherd, Association citoyenne de Saint-Pierre et Association pour la protection des animaux sauvages) avaient introduit un recours contre cette autorisation de pêche, datant d’août 2012.
Le tribunal administratif de Saint-Denis a annulé partiellement le 30 juillet dernier cet arrêté permettant le prélèvement et le marquage de requins, sur la côte ouest de l’île, où ont eu lieu les attaques mortelles de requins.
Cette décision, passée inaperçue il y a deux mois, a été confirmée par la préfecture, après une information du Journal de l’Ile de la Réunion.
En septembre 2012, ces trois associations avaient obtenu en référé la suspension de l’arrêté préfectoral, considérant qu’il autorisait la pêche au requin au sein de la Réserve nationale marine de la Réunion. Ce même motif a été retenu fin juillet par le tribunal administratif pour annuler partiellement la décision du préfet.
« Le jugement rappelle l’interdiction de pêche et de marquage dans les cinq zones de protection de la Réserve nationale naturelle marine de la Réunion qui ne concernent que 5% de la Réserve », ainsi que « leur encadrement dans la zone de protection renforcée », précise la préfecture dans un communiqué. « Il ne remet donc nullement en cause les actions engagées en matière de marquage et de prélèvement de requins », estime la préfecture.
En mai dernier, les trois associations avaient aussi obtenu la suspension d’un arrêté municipal du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert (MoDem) autorisant la pêche au requin sur le territoire maritime de sa commune.
Cinq attaques mortelles de requin ont été enregistrées à la Réunion depuis 2011, dont deux en 2013. Elles ont suscité une vive polémique entre les associations de surfeurs partisans d’une « régulation » de la population de requins et les écologistes qui prônent une « gestion raisonnée » du risque, passant par des études scientifiques et des mesures de sécurisation des activités nautiques.