L’ONG Bloom, notamment, était dans toutes les têtes des pêcheurs qui recevaient le ministre pour un conseil du Comité national des pêches (CNPMEM). Cette ONG a dénoncé cette semaine la décision des Etats membres de l’UE de soutenir la possibilité de subventionner le renouvellement de certains bateaux de pêche.
Une décision qui s’apparente à un « retour en arrière », pour Bloom, qui estime que, sans cette incitation, « le problème de surexploitation chronique est en grande partie réglé ».
Le Conseil européen a fait valoir que ces dérogations seront assorties « de conditions très restrictives, dont l’objectif est d’éviter toute augmentation de la capacité et de respecter pleinement les objectifs » de la Politique de pêche commune.
Didier Guillaume a dénoncé un « sujet de société (…) vraiment très pénible »: « C’est le bashing, l’agri-bashing, le pêche-bashing, certains de nos concitoyens qui veulent nous dire ce qu’est le bien, ce qu’est le mal ».
Les ONG pointent du doigt, injustement selon lui, le pêcheur « qui voudrait saccager, tuer tous les dauphins sur les plages françaises, qui voudrait pêcher tout ce qu’il y a comme poissons dans la mer, ou dans l’océan, qui ne tiendrait compte de rien ».
« Moi, je veux me battre là-dessus », a déclaré le ministre, pour qui les pêcheurs sont, « comme les autres, autant attachés à la biodiversité, au maintien des stocks » de poissons.
« Le gouvernement français, comme le chef de l’Etat, comme moi-même, nous sommes pour une pêche durable, pour une pêche qui va continuer, pour une pêche réfléchie », a conclu le ministre, dénonçant la « malhonnêteté intellectuelle des uns et des autres ».
Pour sa part, le président du comité national des pêches, Gérard Romiti, a dénoncé des « attaques de plus en plus violentes » sur les réseaux sociaux et la nécessité d’en « tenir compte », de « faire avec », afin de « faire évoluer nos méthodes de pêche et nos modèles de production ».
L’association antispéciste Vegan Impact a annoncé jeudi une action lundi à Paris, lors de laquelle « des activistes vegan », les corps peints et dénudés, entravés dans des filets de pêche, « dénonceront la cruauté humaine à l’égard des poissons ».
Le 30 mars dernier, des actions ont eu lieu dans de nombreuses villes de France et du monde, dans le cadre d’une journée mondiale pour la fin de la pêche.