Aquaculture stewardship council: un label pour « verdir » les élevages de poissons

Sur une production aquacole mondiale de 66 millions de tonnes, un million de tonnes est certifié par l’Aquaculture stewardship council.

Le label exige de se conformer à 151 indicateurs, notamment sur la préservation de la qualité de l’eau, des écosystèmes, de la diversité des espèces, des poissons sauvages, l’origine de la nourriture, le bien être animal, etc.

A ce stade, sept types d’espèces peuvent prétendre au label: saumon, truite, crevette, tilapia, panga, ormeau et coquillages bivalves (moules, huitres, etc.). Le plus gros volume estampillé ASC concerne le saumon (29% de la production mondiale), puis le panga (12%), le tilapia (3%) et les crevettes (1,6%).

Les premières fermes ont été certifiées en 2012: un élevage de tilapia en Indonésie sur l’île de Sumatra et un élevage de panga au Vietnam.

En 2014, le premier site de production de saumons à recevoir le label était une ferme norvégienne.

Aujourd’hui, sur les 318 fermes labellisées: plus de 80 sont en Norvège, une soixantaine au Vietnam, une trentaine au Chili. Une dizaine de sites sont certifiés dans les pays suivants: Indonésie, Australie, Honduras, Canada, Belize, Danemark.

La Chine, de très loin le plus grand pays aquacole (45,5 millions de tonnes, 60% de la production mondiale), n’a qu’une poignée d’installations approuvées par l’ASC.

L’essentiel de l’aquaculture mondiale est située en Asie (88% de la production), 5% étant sur le continent américain et 4% en Europe.

L’ASC certifie également des distributeurs, qui doivent être très transparents sur leur chaîne d’approvisionnement.

Le géant suédois de l’ameublement Ikea s’est ainsi engagé à ne vendre dans ses magasins que du saumon certifié ASC.

En France, 33 magasins de l’hypermarché Carrefour, tous situés en région parisienne, sont labellisés pour vendre du saumon ASC.

« La plus forte demande pour les produits ASC est en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas », explique Barbara Janker, une des responsables de l’ONG.

« Les producteurs se retrouvent obligés de répondre à cette nouvelle exigence et de cette manière, c’est toute l’industrie de l’aquaculture qui est tirée vers le haut », ajoute-t-elle.

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