Des représentants d’Ottawa et de Copenhague doivent se rencontrer cette semaine à Ilulissat, localité de la côte occidentale du Groenland, territoire autonome danois, a indiqué à l’AFP le ministère canadien des Affaires étrangères.
Ce groupe de travail explorera « diverses options et formulera des recommandations sur la façon de régler certaines questions frontalières non résolues entre les deux pays », selon un communiqué conjoint.
Il devra en particulier se pencher sur les questions de « la souveraineté de l’île Hans », îlot inhabité dont Ottawa et Copenhague revendiquent la souveraineté exclusive, indique ce texte signé par les ministres canadien, danois et groenlandais des Affaires étrangères.
Lors des dernières discussions sur le sujet, en 2012, le Canada et le Danemark s’étaient entendus sur le tracé de la frontière maritime dans la mer de Lincoln, au nord de l’île d’Ellesmere et du Groenland, réglant un litige remontant aux années 1970, mais ils avaient laissé en suspens la question de ce caillou de 1,3 km2, situé à 80 degrés de latitude nord.
La tension diplomatique avait monté entre les deux pays alliés entre 2002 et 2005 lorsqu’ils avaient envoyé à tour de rôle des soldats sur l’île pour y planter leurs drapeaux respectifs en soutien à leurs revendications.
« Le Canada est résolu à collaborer avec ses voisins de l’Arctique pour régler les questions d’intérêt mutuel », a assuré Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada.
La formation d’un groupe de travail canado-danois marque « une percée dans nos efforts conjoints pour régler la question de la souveraineté de l’île Hans et d’autres enjeux » dans cette région de l’Arctique, a ajouté Anders Samuelsen, ministre des Affaires étrangères du Danemark.
Outre la question de l’île Hans –appelée Tartupaluk par le Groenland–, les représentants d’Ottawa et de Copenhague devront également plancher sur la question du « chevauchement des plateaux continentaux dans la mer du Labrador au-delà de 200 milles marins ».