Ce site, www.arctictruth.org, « fait directement appel à tous les employés de l’industrie pétrolière susceptibles d’avoir accès à des informations internes, en particulier sur les mesures de sécurité, les mauvaises pratiques et de possibles infractions aux lois de protection de l’environnement », a précisé l’organisation dans un communiqué.
Il « leur offrira l’occasion de soumettre des informations de façon sécurisée et confidentielle », a ajouté Greenpeace.
« L’impact humain, environnemental et économique (d’une fuite d’hydrocarbures) dans les eaux arctiques serait catastrophique », a insisté Ben Ayliffe, un des responsables de la région chez Greenpeace.
« Nous espérons que ce site permettra de connaître toute la vérité sur les paris dangereux que des compagnies comme Shell sont prêts à prendre », a poursuivi M. Ayliffe, estimant que les récentes opérations du géant anglo-néerlandais dans l’Arctique « ont été désastreuses de bout en bout ».
Shell avait procédé à ses premiers forages l’an dernier sur deux puits en mer de Beaufort et en mer des Tchouktches, en Alaska, mais avait annoncé en février renoncer à poursuivre ses forages cette années après des avaries sur l’un de ses navires, l’Arctic Challenger, « endommagé » lors d’un test d’homologation.
Des militants de Greenpeace avaient déjà formé un coeur samedi au pied de l’Arc de Triomphe à Barcelone (nord-est de l’Espagne), appelant à faire de l’Arctique un sanctuaire mondial vierge de forages pétroliers et de pêche industrielle.
Les experts estiment les ressources naturelles de l’Arctique à 90 milliards de barils de pétrole et à 30% du gaz naturel non découvert dans le monde, une manne rendue de plus en plus accessible par le recul des glaces, mais difficile à exploiter en raison d’un environnement peu favorable et de coûts élevés.