Cette annonce intervient alors qu’Areva vient d’annoncer lundi un projet de fusion de ses activités dans l’éolien offshore avec celles du constructeur éolien espagnol Gamesa. Mais cette restructuration est liée à des retards sur les projets en mer en Allemagne, selon Areva.
« Les incertitudes pesant sur le financement des énergies renouvelables en Allemagne se sont traduites par d’importants décalages dans le lancement effectif de projets éoliens en mer », a indiqué le groupe dans un message écrit transmis à l’AFP.
« Ces décalages affectent les projets auxquels Areva participe en tant que fournisseur de turbines » et se traduisent par une « baisse du plan de charge des sites entre mars 2014 et l’été 2015 » nécessitant de « réduire les effectifs » des sites de Bremerhaven et de Stade, dans le nord de l’Allemagne.
Areva emploie actuellement 660 personnes en CDI dans l’éolien en Allemagne, où il avait notamment acquis le constructeur Multibrid en 2010. « A l’issue des négociations, les effectifs pourraient être ramenés à environ 500 employés sous contrat à durée indéterminée d’ici fin 2014 », indique le groupe.
Les négociations avec le personnel ont débuté le 22 janvier. Areva indique « rester confiant » dans la croissance du marché éolien offshore allemand, alors que Berlin entame un tour de vis en matière de soutien aux énergies renouvelables. Selon le groupe français, 6,5 gigawatts d’éolien en mer devraient être opérationnels en Allemagne en 2020.
« A travers la co-entreprise en voie de création par Areva et Gamesa, le groupe entend maintenir ses ambitions sur le marché allemand de l’éolien en mer, dont il est déjà un des leaders », écrit Areva.
Areva et Gamesa ont annoncé lundi qu’ils allaient regrouper dans une nouvelle coentreprise leurs activités dans l’éolien en mer, afin de se partager les investissements et réduire les coûts.
L’objectif est notamment de se partager la note du développement d’une éolienne géante de 8 mégawatts, alors que les fabricants dans l’éolien en mer (Siemens, Vestas, etc.) sont lancés dans une course à la taille pour réduire le coût des projets.
A la clôture vendredi à la Bourse de Paris, l’action Areva a terminé sur une baisse de 1,07% à 19,33 euros.
Areva avait déjà lancé en 2011 plusieurs centaines de suppressions d’emplois en Allemagne, mais cette fois dans le nucléaire, dans la foulée de l’annonce par Berlin de sa sortie de l’atome d’ici 2022.
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