La Marine fait usage de ce dispositif sur deux frégates multi-missions (FREMM), dont l’une vient d’être déployée mardi au sein du groupe aéronaval, a précisé à l’AFP un porte-parole de la Marine, ajoutant que la suppression des marquages pourrait être étendue à d’autre FREMM voire à d’autres types de navires.
« Si on voit une plus-value, il n’y a pas de raison qu’on ne continue pas (…) la Marine de demain pourrait ne pas avoir de numéro de coque », souligne l’état-major, assurant que les navires sans marquages respectent le droit international et ne posent « aucun risque pour la sécurité de la navigation ».
L’objectif de cette initiative ? « Chercher l’imprévisibilité » et « entretenir le brouillard de guerre informationnelle », un domaine où la France veut désormais jouer un rôle plus actif, tirant les enseignements, entre autres, de la guerre en Ukraine et des nouveaux défis géopolitiques mondiaux.
Ce choix a été affirmé dans la dernière revue nationale des défis stratégiques de la France (RNS), présentée la semaine passée par Emmanuel Macron depuis le porte-hélicoptères amphibie Dixmude, un des plus gros bâtiments de guerre français, dans la rade de Toulon (Var).
Parmi les nouveaux défis, « l’influence » qui inclut la lutte contre les fausses informations à des fins de déstabilisation, va être érigée au rang de « fonction stratégique » dans la défense de la France, a annoncé le président français.
« Nous ne serons pas des spectateurs patients », assistant à la propagation de narratifs hostiles à la France, a averti Emmanuel Macron, promettant une action plus offensive en la matière, « sans orgueil, mais sans inhibition malvenue ».
Cette RNS doit servir de base à la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui devra poursuivre l’effort budgétaire en matière de défense initié en 2017. Le président n’a fait aucune annonce chiffrée en la matière.