« Beaucoup de questions restent sans réponse sur les circonstances de cet événement horrible. Nous appelons toutes les parties au conflit à mener les enquêtes appropriées pour établir les responsabilités et empêcher que cela se reproduise », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi dans un communiqué.
Plus de quarante Somaliens (42 selon l’ONU), dont des femmes et des enfants, ont été tués tôt vendredi dans l’attaque d’une embarcation à bord de laquelle se trouvaient quelque 150 réfugiés, au large de Hodeida sur la mer Rouge. L’origine de l’attaque n’a pas encore été déterminée.
La coalition arabe sous commandement saoudien, qui soutient le pouvoir yéménite dans sa lutte contre les rebelles, a répété, dans un communiqué dimanche, qu’elle « n’était pas responsable de l’attaque » et qu' »il n’y avait pas eu de tirs de la part des forces de la coalition vendredi dans la zone ».
Elle a appelé à « ce que le port de Hodeida soit placé immédiatement sous la supervision des Nations unies ».
« Les civils supportent de façon disproportionnée les conséquences du conflit et de la crise humanitaire au Yémen », a déploré M. Grandi, ajoutant que « seule une solution politique peut mettre un terme aux souffrances et à la misère actuelles. »
Sur les trois millions de Yéménites qui ont fui les combats, deux millions ne sont toujours pas rentrés chez eux. Le Yémen accueille également près de 280.000 réfugiés et demandeurs d’asile, la plupart originaires de Somalie.