« Concernant les allégations de détournement de navires de l’Initiative (de la mer Noire destinée aux exportations de céréales ukrainiennes, ndlr) pour des objectifs militaires, aucun d’entre eux n’était dans le corridor la nuit du 29 octobre au moment de l’attaque », a assuré Martin Griffiths.
« Le corridor ne représente que des lignes sur un plan: quand les navires de l’Initiative ne sont pas dans la zone, le corridor n’a pas de statut spécial. Il ne fournit aucune couverture ni aucune protection pour une action militaire offensive ou défensive », a-t-il ajouté.
La Russie a déclaré dimanche avoir récupéré des débris des drones utilisés pour attaquer sa flotte la veille à Sébastopol en Crimée, assurant que ces drones avaient utilisé le corridor sécurisé dévolu au transport de céréales et que l’un d’eux pouvait avoir été lancé depuis « un navire civil » affrété dans le cadre de l’Initiative de la mer noire.
Une accusation répétée lundi devant le Conseil de sécurité par l’ambassadeur de la Russie qui a suspendu, depuis cette attaque, sa participation à l’Initiative.
Malgré tout, les mouvements de navires ont repris lundi en mer Noire avec le soutien de l’ONU et de la Turquie, une reprise que Moscou a jugé « dangereuse » sans son accord.
« Prenant en compte le détournement du couloir humanitaire et le fait que la mer Noire est toujours une zone d’hostilités, nous ne pouvons pas permettre le passage sans entrave de navires sans notre inspection », a déclaré lundi l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia.
« Nous allons devoir prendre nos propres mesures pour contrôler ce qui a été autorisé par le Centre de coordination conjointe (JCC, chargé de superviser l’accord, ndlr) sans notre approbation », a-t-il ajouté, indiquant que la Russie fournirait des « détails » sur son « approche dans un avenir proche ».