Depuis l’attaque surprise de mercredi, quand les groupes armés jihadistes qui terrorisent la province majoritairement musulmane du Cabo Delgado depuis 2017 ont attaqué Palma sur trois fronts simultanés, ses habitants ont pris la fuite par tout les moyens possibles.
Certains ont foncé vers les forêts environnantes pour s’y cacher, d’autres se sont dirigés vers les plages où ils sont montés à bord d’embarcations de toutes sortes. D’autres encore ont fui à pied ou en voiture vers le site gazier piloté par Total, situé à une dizaine de kilomètres. Là, ils ont frappé à la porte du périmètre ultra-sécurisé, situé sur la péninsule d’Afungi, pour y trouver un refuge temporaire.
Palma, petit port sur l’océan Indien situé quelques dizaines de km au sud de la frontière tanzanienne, s’est gonflé ces dernières années de plusieurs vagues de personnes déplacées, fuyant les violences jihadistes dans leurs villages du Cabo Delgado. Dernièrement, la ville comptait 75.000 habitants.
« Un bateau est parti du site d’Afungi samedi vers 18H00 (16H00 GMT) à destination de Pemba », la capitale provinciale, distante d’environ 200 km, a affirmé à l’AFP une source participant à cette opération d’évacuation.
A son bord, quelque 1.400 personnes, parmi lesquels des personnels non essentiels du site gazier mais surtout des habitants de Palma venus s’y réfugier.
A Pemba, des embarcations continuent d’affluer mais aucun affolement n’était palpable à l’aéroport, selon un photographe de l’AFP sur place.