« Le monde anglo-saxon bâtit des structures de bloc comme AUKUS, avançant l’infrastructure de l’Otan en Asie, et faisant sérieusement le pari de longues années de confrontation », a déclaré lors d’un discours à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
De son côté, le Kremlin s’est inquiété du risque de prolifération nucléaire que poserait l’accord entre Washington, Londres et Canberra.
« Dans tous les cas, beaucoup de questions se posent concernant la problématique de non-prolifération », a estimé Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.
« Il faut une transparence toute particulière », a-t-il ajouté lors d’un point-presse.
Quelques minutes plus tôt, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait aussi alerté sur les risques de prolifération posés par l’accord pour construire en Australie une nouvelle génération de sous-marins nucléaires.
« A terme, l’Agence doit veiller à ce qu’aucun risque de prolifération n’émane de ce projet », a déclaré le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi, dans un communiqué. « Les obligations légales des parties et les enjeux de non-prolifération sont primordiaux », a-t-il insisté.