« Le gouvernement surveille de près, avec une extrême attention, les activités concernées, et a fait part à la partie chinoise des préoccupations du Japon », a déclaré à la presse le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kazuhiko Aoki.
Lors d’une conférence de presse régulière, M. Aoki a indiqué que deux navires de la marine chinoise, dont le porte-avions Liaoning, avaient navigué dimanche dans des eaux proches de l’île de Yonaguni.
Des avions militaires chinois ont ensuite décollé du Liaoning et y ont atterri lors de manoeuvres militaires lundi, a-t-il ajouté.
« Face à cela, des avions de chasse des Forces d’autodéfense japonaises (de facto l’armée nippone, NDLR) ont été déployés » en réponse, a déclaré M. Aoki.
Alors que Pékin « n’a eu de cesse ces dernières années d’étendre et d’intensifier ses activités militaires autour du Japon », le gouvernement nippon « continuera de surveiller de près les activités des navires de la marine chinoise » autour de l’archipel « et fera tout ce qu’il peut pour recueillir des informations, patrouiller et maintenir une surveillance », a souligné le responsable.
Les relations entre les deux pays se sont détériorées alors que la Chine renforce sa présence militaire autour des territoires contestés de la région et que le Japon resserre ses liens de sécurité avec les Etats-Unis et ses alliés.
En août, un avion militaire chinois a effectué la première incursion confirmée par Pékin dans l’espace aérien japonais, suivie le 18 septembre par le passage, pour la première fois également, d’un porte-avions chinois entre deux îles japonaises près de Taïwan, dont Yonaguni.
Et le 25 septembre, un navire de guerre japonais a de son côté traversé pour la première fois le détroit de Taïwan, provoquant le courroux de la Chine.
Le rare tir d’essai d’un missile balistique intercontinental par la Chine dans l’océan Pacifique fin septembre a également suscité de vives protestations à Tokyo.