Quelque 27% des personnes interrogées par le Nippon Research Center pour le compte de l’IFAW, une Ong créée en 1969 et basée à Londres, se sont dites « favorables » ou « très favorables » à la pêche aux cétacés, tandis que 18% se disent « opposées » ou « très opposées » à cette pratique.
La majorité des sondés, près de 55%, n’ont pas d’avis tranché sur le sujet, a poursuivi l’étude.
Malgré ce résultat, l’IFAW conclut cependant que « le prétendu soutien public dont se réclament les bureaucrates de l’Agence de pêche nippone est aussi faux et dépassé que les pratiques qu’ils essaient de défendre ».
D’après le même sondage, quelque 89% des Japonais n’ont pas acheté de viande de baleine dans l’année précédente. Le panel des personnes interrogées comprend toutefois des Nippons des deux sexes et des adolescents, alors que les courses sont très souvent faites par les femmes.
L’enquête n’a par ailleurs pas demandé aux sondés s’ils avaient mangé ou non de la baleine au cours de l’année écoulée, cette chair riche en protéines étant parfois proposée sur la carte de restaurants, ou figurant au menu d’établissements publics et de cantines scolaires.
Le Japon, qui pêche la baleine par tradition, répare actuellement son navire-usine baleinier pour pouvoir continuer de mener des campagnes durant encore au moins dix ans en Antarctique.
Le Nisshin Maru, un navire vieillissant de 8.000 tonnes, nécessite une rénovation complète et coûteuse contre laquelle s’érige aussi l’IFAW, enjoignant le prochain gouvernement japonais de cesser de dépenser l’argent des contribuables pour tuer des cétacés, une pratique qu’il condamne fortement.
Officiellement, les activités nippones de pêche de baleine sont destinées à la « recherche scientifique », laquelle est tolérée par la Commission baleinière internationale (CBI) qui, en revanche, prohibe la chasse commerciale depuis 1986.
En juillet dernier, lors de la réunion annuelle de la CBI au Panama, le Japon et ses alliés avaient réussi une nouvelle fois à faire rejeter une proposition de créer un sanctuaire dans l’Atlantique sud pour protéger les baleines.
Durant leurs campagnes annuelles en Antarctique, les baleiniers nippons sont harcelés par les militants de l’association de défense de l’environnement Sea Shepherd, ce qui les force parfois à interrompre leur chasse et à rentrer au port avec un pauvre butin.
Cette étude a été réalisée du 3 au 15 octobre auprès de 1.200 personnes de 15 à 79 ans interrogées dans tout le Japon.