Les résultats des analyses effectuées cette semaine par le réseau de surveillance de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) « ont confirmé pour l’intérieur du Bassin d’Arcachon une chute de la contamination des moules, coques et pétoncles par les toxines lipophiles, qui est maintenant inférieure au seuil d’alerte », précise la préfecture.
En conséquence, il a été décidé « après concertation avec les représentants des organisations professionnelles des pêches et de l’ostréiculture, de lever les mesures d’interdiction appliquées aux activités de pêche et de commercialisation » des coquillages.
En revanche, les moules, coques et pétoncles du banc d’Arguin, une zone conchylicole distincte à l’entrée du Bassin, restent touchées par les toxines lipophiles « à un taux supérieur au seuil d’alerte », selon le communiqué de la préfecture. Par conséquent les mesures d’interdiction concernant ces coquillages sont maintenues.
Les huîtres et autres coquillages du Bassin ont régulièrement connu ces dernières années des périodes d’interdiction de consommation, allant de quelques jours à plusieurs semaines, en raison de la présence de ces toxines liées à une micro-algue du genre Dinophysis. Ce phénomène naturel, en partie saisonnier, est associé notamment à un réchauffement rapide de l’eau.
Au fil des années, des ostréiculteurs ont pu constituer des « stocks protégés » d’huîtres, permettant à une partie d’entre eux de maintenir une petite activité pendant les semaines d’interdiction. Mais la majorité (80% des entreprises) s’est vue contrainte de stopper toute vente, rappelle le Comité régional de la Conchyliculture Arcachon-Aquitaine.