Bateau en perdition en Indonésie avec 150 migrants : 55 rescapés (officiel)

Les recherches vont se poursuivre « mais les capacités de recherche sont réduites jusqu’au lever du jour vendredi », a relevé l’Amlsa.

Jusqu’alors 45 rescapés avaient été recensés mais un navire de la marine militaire australienne, le HMAS Maitland, a finalement sauvé 49 personnes tandis que six autres naufragés ont été recueillis dans la nuit par un cargo, le « Bahrain ».

Son commandant a expliqué que ses hommes et lui avaient entendu les naufragés crier et siffler et qu’il avait décidé de mettre une petite embarcation à la mer malgré l’obscurité.

« J’ai entendu des bruits et nous les avons aperçus dans l’eau », a raconté Manuel Nistorescu au Sydney Morning Herald.

Outre le HMAS Maitland et le Bahrain, deux avions australiens et trois autres navires marchands participent aux recherches.

Trois naufragés sont grièvement blessés mais dans un état de santé stable. L’un d’eux a été mordu par un requin, selon le chef de la mission indonésienne de secours, basée dans le port de Merak, sur l’île de Java.

Les rescapés ont expliqué que leur navire, à bord duquel se trouvaient 150 personnes dont des femmes et des enfants, avaient eu une avarie de moteur.

Il avait commencé à prendre de l’eau et avait fini par couler, les pompes étant défectueuses.

« Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre jusqu’à demain avec pour prirorité la récupération de survivants », a souligné l’Amsa. Les naufragés secourus devaient être conduits à l’hôpital de Merak (Indonésie) pour des contrôles, et un navire de sauvetage indonésien transportant des médecins était en route pour la zone du naufrage.

L’Indonésie avait sonné la fin des recherches mercredi soir, faute d’avoir pu localiser le bateau en détresse, jusqu’à ce que les six premiers rescapés soient récupérés.

Le bateau était en train de couler dans le détroit de Sunda, à 220 milles (environ 400 kilomètres) de l’île de Christmas, territoire australien, dans l’océan Indien, selon les informations transmises par l’Amsa à son homologue indonésienne.

Deux navires appartenant aux unités de secours de la police avaient été déployés, ainsi que deux hélicoptères, dans la zone concernée, entre les îles de Java et Sumatra, sans succès.

Les sauveteurs n’avaient repéré ni le bateau signalé, ni rescapés, ni corps.

« Nous avons annulé les opérations de recherche », avait indiqué mercredi à l’AFP un porte-parole de l’Agence de recherche et de sauvetage indonésienne (Basarnas), Gagah Prakoso.

Le ministre australien de l’Intérieur Jason Clare s’est déclaré « très inquiet » pour le reste des naufragés, parmi lesquels figurent des femmes et des enfants. « Ne sous-estimez pas la difficulté de retrouver des gens au milieu de la mer », a-t-il dit.

L’Australie est une destination marginale pour les demandeurs d’asile, représentant 2,5% des dossiers déposés dans le monde en 2011.

Mais les migrants qui tentent le voyage au départ de l’Indonésie prennent des risques très importants en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation en pleine mer dans les eaux houleuses du Pacifique.

Selon Canberra, 300 migrants clandestins ont trouvé la mort cette année en tentant la traversée.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.