Cette nouvelle mesure concerne plus de quatre millions d’hectares, soit une superficie comparable à celle du Danemark, au sein de la réserve nationale de pétrole, espace naturel vital pour des populations de grizzlys, d’ours polaires, de caribous et de centaines de milliers d’oiseaux migrateurs.
« L’Alaska abrite nombre des plus belles merveilles naturelles des Etats-Unis », a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué. « Alors que la crise climatique réchauffe l’Arctique plus de deux fois plus rapidement que le reste du globe, nous avons la responsabilité de protéger ces régions précieuses pour des siècles », a-t-il ajouté.
Le ministère de l’Intérieur, en charge des terres fédérales aux Etats-Unis, a ajouté avoir annulé sept permis d’exploitation autorisés sous le président Donald Trump dans une autre zone protégée du nord de l’Alaska.
Le gouvernement du président démocrate avait été très critiqué par les défenseurs de l’environnement après sa décision, en mars, d’autoriser un vaste projet pétrolier du géant américain ConocoPhillips dans cette même réserve nationale de pétrole.
La décision annoncée mercredi ne remet pas en cause ce projet, appelé Willow.
Réduit à trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l’entreprise, il coûtera entre 8 et 10 milliards de dollars et entraînera au total l’émission indirecte de l’équivalent de 239 millions de tonnes de CO2.
Les associations environnementales avaient elles dénoncé une catastrophe pour le climat, et certains voient dans l’annonce de mercredi un rattrapage de la part de l’administration Biden.
Le nouveau plan annoncé mercredi interdit aussi le forage dans une zone de plus d’un million d’hectares dans la mer de Beaufort, située au nord de la côte septentrional de l’Alaska, et de l’aide pour les populations locales autochtones.
Joe Biden avait promis pendant sa campagne pour la présidence un gel des permis d’exploitation pétrolière, une promesse non tenue. Des observateurs soulignent que des décisions de justice ont limité sa marge de manoeuvre dans ce dossier.
Le président démocrate a aussi fait voter l’an passé un immense plan d’investissement en faveur du climat de 400 milliards de dollars.