« On ne peut imaginer que des millions de tonnes de blé restent bloquées en Ukraine quand le reste de la population mondiale souffre de la faim. C’est un véritable crime de guerre. Je ne peux pas imaginer que cela durera encore longtemps: sinon, ce serait vraiment quelque chose dont la Russie serait tenue responsable », a-t-il déclaré à Luxembourg avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
« La Russie doit cesser de jouer avec la faim dans le monde », a averti la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
« La Russie doit cesser le blocus des ports de l’Ukraine et cesser de détruire les infrastructures de stockage en Ukraine », a-t-elle ajouté.
« Les Européens vont aider les Ukrainiens dans la durée. Ils vont lui accorder un soutien politique, humanitaire et militaire. Un message est adressé à la Russie et elle doit le comprendre », a-t-elle souligné.
« La France soutient résolument les efforts du secrétaire général des Nations unies et le rôle de la Turquie pour tenter de trouver un accord entre la Russie et l’Ukraine » afin de permettre les exportations de céréales d’Ukraine par la Mer Noire, a-t-elle ajouté.
« Laisser les céréales bloquées est dangereux pour la stabilité dans le monde », a martelé Mme Colonna.
La « bataille de récits » entre les Occidentaux et la Russie qui rend les sanctions responsables d’une aggravation de la crise alimentaire sera au centre des discussions des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
« Les sanctions européennes imposées à la Russie ne visent pas les produits agricoles et les engrais. Elle peuvent être vendues, achetées, exportées », a insisté Josep Borrell.