Des milliers de migrants venus de Birmanie et du Bangladesh se sont retrouvés pris au piège, en mai dernier, d’embarcations délaissées dans les eaux du golfe du Bengale par les trafiquants dont les réseaux avaient été démantelés.
Au départ, c’est un coup de filet en Thaïlande dans les milieux des trafiquants qui avait désorganisé les filières de la traite d’être humains en Asie du sud-est.
Ces migrants, qui fuit la misère et les persécutions dans leurs pays, sont restés des semaines en mer en perdition avant d’être découverts par la marine birmane.
Au total, plus de 800 hommes, femmes et enfants ont été recueillis par les autorités birmanes qui ont ensuite vérifié la nationalité des migrants.
Lundi, les autorités de Birmanie ont remis plus de 159 personnes à leurs homologues du Bangladesh, d’après les médias officiels, qui ont publié des photos montrant une file principalement constituée de jeunes hommes traversant un pont escortés par des troupes armées.
Le processus de vérification est encore en cours pour plusieurs dizaines de migrants.
Outre les Bangladais, de nombreux musulmans rohingyas font parti de ces candidats à l’exil.
Quelque 1,3 million d’entre eux vivent en Etat Rakhine où ils sont victimes de discriminations n’ayant pas la nationalité, pas accès au marché du travail, au système de santé et à l’école. Ils vivent dans des camps et leur condition de vie s’est détériorée depuis les violences intercommunautaires de 2012.
