Il s’agit d’une « mesure de précaution », a indiqué dans un courriel le commandant William Marks, porte-parole de la VIIe flotte américaine.
« Si un champ de débris est confirmé, ce système tracté TPL-25 (Towed Pinger Locator System) constituera un atout supplémentaire pour tenter de localiser les boîtes noires » du MH370, porté disparu depuis le 8 mars dernier avec 239 personnes à bord, a-t-il ajouté.
Selon l’officier, le TPL-25 est capable de repérer ces cruciales boîtes noires par 6.000 mètres de fond au maximum, en captant leur signal acoustique.
Un avion commercial possède réglementairement deux boîtes noires, appelées DFDR (Digital flight Data Recorder) et CVR (Cockpit Voice Recorder).
Le DFDR enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).
Le CVR, l’enregistreur de vol « phonique », conserve les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Une analyse acoustique poussée permet même de connaître le régime des moteurs.
L’US Navy insiste sur le fait que l’envoi sur zone du système ne constitue pas une quelconque confirmation de la découverte de l’appareil, après l’annonce durant le week-end du repérage par un satellite français de possibles débris du MH370 dans le sud de l’océan Indien.
« C’est une mesure de précaution en vue de prépositionner un équipement et des personnels près de la zone, si jamais des débris sont effectivement trouvés », précise le commandant Chris Buddle dans le même message.
Un drone sous-marin de type Bluefin 21, sorte de torpille autonome équipée d’un sonar, a également été dépêché à Perth en Australie par précaution, selon le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone.
Le drone et le détecteur de boîte noire ont quitté New York par voie aérienne lundi avec 10 personnes.
Ils seront embarqués le cas échéant à bord d’un navire commercial australien, le SeaHorse Standard, si une zone de débris suffisamment restreinte peut être délimitée. Les deux systèmes ne peuvent parcourir que des distances limitées en raison de leur lente vitesse d’évolution, comprise entre 1 et 5 noeuds.
L’avion qui assurait le vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin s’est volatilisé peu après son décollage le samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi 7) avec 239 personnes à bord, dont deux tiers de Chinois et quatre Français.
A mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, l’avion a changé de cap, vers l’ouest, à l’opposé de son plan de vol, et ses systèmes de communication ont été désactivés « de manière délibérée », selon les autorités malaisiennes. L’appareil a volé plusieurs heures avant d’épuiser ses réserves de carburant.
A la lecture d’observations satellitaires de la trajectoire du Boeing 777, la Malaisie a informé lundi les familles que l’avion était tombé dans l’océan Indien, au large des côtes occidentales de l’Australie, sans cependant faire la lumière sur les circonstances de sa disparition.