Bourbon: l’activité restera soutenue en 2014 après un bond en 2013

Le groupe français de services maritimes parapétroliers a enregistré des ventes annuelles de 1,31 milliard d’euros, portées par une demande bien orientée, l’accroissement de la flotte et la progression des tarifs journaliers moyens, qui ont permis de compenser l’effet défavorable du renforcement de l’euro face au dollar.

Au taux de change constants, le chiffre d’affaire a progressé de 13,1%.

Indicateur clé de performance, le taux d’utilisation de la flotte s’est toutefois légèrement replié de 0,9% par rapport à 2012, en raison du transit de plusieurs navires entre plusieurs régions du monde.

« La stabilité des taux d’utilisation et la bonne orientation des tarifs journaliers moyens annuels sont autant de fondamentaux solides dans un contexte de croissance continue de la flotte », a commenté le directeur général de Bourbon, Christian Lefèvre, cité dans un communiqué.

La flotte s’est accrue de 27 navires l’an dernier (+5,9%), pour atteindre 485 unités, alors que le groupe est engagé dans un programme de cessions de bateaux, qu’il reloue sur une longue durée pour la plupart, afin d’accélérer son désendettement.

Pour 2014, les perspectives restent au beau fixe, soutenues par la stabilité du prix du baril de pétrole qui encourage les investissements en exploration/production des compagnies pétrolières, et du même coup la demande de services maritimes, même si Bourbon a prévenu que le taux de change euro/dollar continuerait d’affecter ses résultats.

« En offshore profond, la demande de navires reste croissante, tirée par les développements de grands projets et les campagnes d’exploration dans les régions reculées et extrêmes », a souligné Bourbon.

« La demande en offshore continental (à proximité des côtes, NDLR) reste tirée plus que jamais par le renouvellement de la flotte et l’excellence opérationnelle », tandis que « le marché des services subsea (sous-marins) est, lui, soutenu par le nombre grandissant de têtes de puits sous-marines et la construction de nouveaux champs pétroliers profonds ».

Par segments, la principale activité, « marine services » (remorquage, ravitaillement et transport de personnel en mer) a vu son chiffre d’affaires progresser de 9,5% à 1,06 milliard d’euros, grâce notamment à des renouvellements de contrats à des tarifs en hausse en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest.

Les services sous-marins (maintenance et réparation d’installations notamment) ont bondi de 17,5% à 223,3 millions d’euros, également grâce à de meilleurs conditions contractuelles et une forte hausse (+40%) du nombre de têtes de puits installées par l’industrie pétrolière.

En revanche, les autres activités, qui regroupent les navires affrétés mais non détenus par Bourbon, se sont repliées de 2,8% à 24 millions d’euros, le groupe ayant moins eu besoin de recourir à ces navires extérieurs.

Bourbon, qui publiera ses résultats annuels le 5 mars, a déjà engagé 1,65 milliard de cessions de navires dans le cadre d’un plan de 2,5 milliards de dollars visant à désendetter le groupe et préparer sa croissance au-delà de 2015.

mpa/cb/php

BOURBON

Voir les autres articles de la catégorie

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.