L’ANP n’a pas divulgué le nom des entreprises en lice pour ces enchères prévues le 21 octobre à Rio de Janeiro, mais les britanniques BP et BG et l’américaine ExxonMobil ne figurent pas dans la liste, a déclaré sa directrice, Magda Chambriard, au quotidien économique Valor.
« Je m’attendais à plus d’entreprises, à une quarantaine d’entreprises, mais il existe un contexte mondial, des situations très spécifiques qui conduisent à cette situation » où moins d’entreprises sont intéressées, a précisé Mme Chambriard.
Le gisement proposé le 21 octobre est celui de Libra, situé en eaux très profondes dans le bassin de Santos (sud-est) avec des réserves de pétrole récupérables de 8 à 12 milliards de barils qui pourront produire près d’un million de barils de brut par jour dans cinq ans.
Le champ de Libra occupe une zone de 1.500 km2 de gisements en eaux très profondes connus comme « pré-sal » (pré-salifères), à 183 km du littoral.
Le Brésil a annoncé en 2007 avoir découvert d’immenses gisements pétroliers en eaux très profondes, enfouis sous une épaisse couche de sel (ou pré-salifères) qui occupent au total 149.000 km2.
La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras (publique) sera le seul opérateur et aura 30% de participation obligatoire dans la concession du gisement de Libra et d’une manière générale dans toutes les concessions des gisements pré-salifères, d’après la loi.
L’ANP met aux enchères les 70% restants dans lesquels Petrobras peut également avoir une participation si elle gagne, seule ou avec un consortium.
L’enchère sera remportée par l’entreprise ou consortium qui offre le plus de pétrole à l’Etat brésilien.