Le port néerlandais est l’un des points d’entrée principaux entre le Royaume-Uni et l’UE, avec environ 54 millions de tonnes de marchandises qui y transitent chaque année, selon les autorités portuaires.
Les responsables du port craignent que de nombreux chauffeurs routiers arrivent à Rotterdam sans les autorisations nécessaires pour exporter des biens en dehors de l’UE, dans le cas où le divorce entre Londres et Bruxelles s’effectue sans accord le 29 mars.
« Les premiers jours après le Brexit apporteront à coup sûr des troubles et de l’insécurité » s’il s’effectue sans accord, a affirmé Allard Castelein, directeur exécutif du port de Rotterdam, lors de la présentation des résultats 2018.
« Nous avons tout fait pour être aussi bien préparés que possible, mais il y aura toujours des problèmes », a-t-il déclaré dans un discours dont la retranscription a été confirmée à l’AFP.
Quelque 600.000 camions transportent chaque année des marchandises à destination du Royaume-Uni depuis Rotterdam, selon les chiffres du port.
Dans le cadre d’un plan d’urgence, M. Castelein prévoit un vaste terrain au sud du port afin de pouvoir y accueillir temporairement 200 camions, ce qui permettra aux conducteurs de régler les détails de leurs permis et de procéder à leurs activités.
Les Pays-Bas ont pris une série de mesures afin de prévenir les conséquences du Brexit, le Royaume-Uni représentant un partenaire commercial clé pour les Néerlandais.
L’Institut néerlandais pour la politique des transports a récemment conclu que le Brexit aurait un « impact significatif sur le commerce bilatéral entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, diminuant de 25 à 50% selon les scénarios post-Brexit ».