« Il y a un accord qui est ressorti » des discussions entre direction et organisations syndicales, a indiqué à l’AFP Jean-Paul Corbel, représentant CFDT des personnels navigants (hors officiers).
« Mais, maintenant, il faut qu’on prenne le temps de le présenter aux salariés », a-t-il précisé. « Personne ne sait aujourd’hui véritablement ce qu’il y a dedans et notre rôle c’est d’en informer le plus grand nombre pour avoir un maximum de retours et savoir si, effectivement, on est en mesure de signer ou pas », a-t-il ajouté, précisant que la direction voulait que le texte soit signé avant 10H00 jeudi matin.
« Bien évidemment, il y a des choses qui ne sont pas satisfaisantes, dès l’instant où c’est une révision complète de nos conditions de travail », a jugé le délégué, joint au téléphone au terme de la rencontre.
« Le fond du problème, c’est la survie de la boîte et on n’est pas certains que cet accord fondamentalement va permettre de garantir la pérennité de l’entreprise », a-t-il par ailleurs souligné.
Les délégués CFDT et CGT des personnels navigants et la direction avaient entamé mardi matin au siège de l’entreprise des discussions pour parvenir à la signature d’un accord-cadre, devant servir de fil conducteur pour des négociations à venir en termes d’emplois, de salaires et de temps de travail.
« Par rapport au plan initial (avancé par la direction, ndlr), nous avons réussi a avoir quelques avancées sur les rémunérations et le temps de travail, mais par rapport (aux accords antérieurs qui prévalaient) à la Brittany Ferries, c’est un grand pas en arrière », a estimé de son côté Michel Le Cavorzin, délégué CGT.
La compagnie, qui dessert la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne, a décidé vendredi d’immobiliser ses bateaux jusqu’à nouvel ordre en raison de mouvements de grève de son personnel navigant (hors officiers) qui avait de son côté voté la reprise du travail.
Créée en 1973, la Brittany Ferries (BAI SA) revendique 2,6 millions de passagers transportés par an, dont 85% de Britanniques.