Baptisé « Sophie Germain », en l’honneur de la mathématicienne, physicienne et philosophe française (1776-1831), ce navire d’une longueur de 100 mètres, dédié à la réparation de câbles en Méditerranée, en mer Rouge et en mer Noire, remplace un bateau vieillissant et rejoint une flotte composée de 7 navires au total.
Sa construction a nécessité deux ans de travaux et un budget de 50 millions d’euros.
Dans ce marché stratégique, où il existe seulement quelques acteurs de dimension internationale, Orange Marine revendique 15% de la flotte mondiale, ainsi qu’une part de marché similaire, avec un chiffre d’affaires estimé à 150 millions d’euros par an.
A fin 2022, ses navires avaient installé plus de 287.000 kilomètres de câbles sous-marins, selon l’entreprise, présente dans 26 pays.
Au coeur du réseau mondial de câbles sous-marins, la Méditerranée est l’un des principaux carrefours de l’internet, à l’image de Marseille, 7e hub mondial en la matière, qui héberge beaucoup de grands centres de données français.
La demande mondiale pour ces câbles est portée par les géants américains d’internet – Google, Facebook, Microsoft -, qui en sont devenus les nouveaux bâtisseurs, en raison notamment de l’explosion des flux de données transitant entre l’Europe et les États-Unis.
« Alors qu’en 2010, les Gafam ne possédaient aucune infrastructure réseau dans l’Atlantique, ils en contrôlaient 50% en 2019 et jusqu’à 70% via des investissements conjoints, au détriment des opérateurs historiques », a rappelé vendredi Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, à l’occasion de l’inauguration du nouveau navire.
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