« Nous souhaitons adresser ici, au gouvernement de Panama et à la presse internationale, un message fort pour que l’on parvienne à une solution rapide, juste et équitable », a déclaré M. Letta au sujet du conflit actuel entre le consortium international chargé de la partie la plus importante de l’élargissement du Canal de Panama et l’autorité de la voie interocéanique.
« Il s’agit d’une priorité à la fois pour l’Espagne et l’Italie », a-t-il ajouté.
M. Rajoy, accompagné d’une délégation de 25 personnes à l’occasion de ce sommet de quelques heures dans la capitale italienne, a également plaidé pour « une solution rapide », les deux entités s’étant données jusqu’au 1er février pour s’entendre.
Le consortium Groupe uni pour le canal (GUPC), dirigé par l’entreprise espagnole Sacyr, a annoncé jeudi dernier être tombé d’accord avec l’Autorité du Canal de Panama (ACP) « pour poursuivre le dialogue, en principe jusqu’au 1er février, afin de trouver un accord sur le long terme » permettant de terminer les travaux.
Depuis le début de l’année, les travaux du GUPC tournent au ralenti, faisant craindre un retard dans la livraison d’un Canal élargi en 2015 en raison d’un conflit entre l’ACP et le GUPC portant sur des surcoûts estimés par le consortium à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros).
Long de 80 km, le Canal de Panama, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial, avait été inauguré en 1914 et avait été rétrocédé par les Etats-Unis au Panama en 1999.
Son élargissement doit permettre le passage de navires transportant jusqu’à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter la voie navigable.
Les deux chefs de gouvernement ont également exprimé leur « préoccupation » quant à la chute du peso argentin, même s’ils se sont dit confiants en « un euro solide » pour l’affronter.
« Si la crise en Argentine avait eu lieu il y a un an, notre préoccupation serait différente. Aujourd’hui, l’euro et l’Union européenne sont plus solides et ont une plus grande capacité à la juguler de la meilleure manière possible », a affirmé M. Letta.
M. Rajoy a souhaité pour sa part que la situation en Argentine se stabilise, car « il y a de très nombreuses entreprises espagnoles en Argentine, qui ont prévu d’y rester ».
La semaine dernière, le gouvernement argentin a fortement dévalué le peso face au dollar, 14% en deux jours, une mesure réclamée depuis longtemps par les exportateurs en quête de compétitivité sur le marché international.
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