Accompagné de son homologue belge Philippe Henry, ministre du Climat et des Infrastructures de Wallonie, M. Beaune s’est rendu sur une écluse du canal Condé-Pommeroeul, fermé à la navigation depuis 31 ans, et qui doit rouvrir fin 2023.
Ce tronçon long de 11 km, est l’un des trois débouchés majeurs du corridor Seine-Escaut vers les réseaux fluviaux à grand gabarit de l’Europe du Nord.
Selon M. Beaune, ce « petit morceau dans un très grand projet » représente néanmoins « un investissement majeur de 80 millions d’euros ». « C’est une étape essentielle qui montre que le projet canal Seine-Nord Europe, est aujourd’hui une réalité » et qu’il est « bouclé financièrement », a ajouté M. Beaune.
« Il y a encore quelques centaines de millions à trouver mais tous les financements sont au rendez-vous, tous les travaux avancent, et dans les temps », a souligné le ministre français.
La remise en navigation du canal Condé-Pommeroeul doit permettre aux bateaux transportant jusqu’à 3.000 tonnes de marchandises de disposer d’une liaison directe entre les réseaux français et belge à grand gabarit, réduisant significativement leur temps de parcours.
En projet depuis plusieurs années et maintes fois repoussé, le canal Seine-Nord, long de 107 kilomètres, doit rallier Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac (Nord). Il doit constituer le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l’Europe du Nord et permettre une liaison en continu pour les marchandises entre les pays du Bénélux et la région parisienne. Il devrait coûter 5,1 milliards d’euros, selon l’organisme qui porte le projet.
En juin, la Commission européenne a confirmé son soutien au projet de Canal Seine-Nord Europe en le dotant d’une subvention de 506,2 millions d’euros, sur les 2,1 milliards d’euros de financements européens attendus.