« C’est le groupe Bouygues qui a décidé de suspendre sa participation au dialogue compétitif, sachant que le dialogue est proche de sa conclusion et que donc il ne voulait pas continuer à travailler sur le dossier avant d’avoir des éclaircissements de l’Etat », a indiqué le président de VNF Alain Gest.
L’opération d’attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance de cet ouvrage est « suspendue », avait affirmé plus tôt dans la journée Yves Gabriel, PDG de Bouygues Construction, interrogé en marge d’une conférence de presse de Bouygues.
« Il semble que Bouygues dise pour le moment, en l’attente de précisions, nous n’allons pas au-delà (…). C’est l’Etat qui doit fournir aux deux candidats (Bouygues et Vinci) tous les éléments nécessaires », a ajouté dans un communiqué M. Gest, par ailleurs député UMP de la Somme.
« Depuis trois mois, depuis l’élection de François Hollande et l’arrivée du nouveau gouvernement, nous n’avons pas eu de message formel confirmant le choix précédent du président Sarkozy de réaliser Seine-Nord. Il y a eu au contraire la remise à plat du schéma national des transports, de l’ensemble des grands investissements, dont fait partie Seine-Nord », ajoute-il.
Pour M. Gest, « il y a une éventualité d’avoir des moyens financiers européens supplémentaires, et si c’était le cas, de faire baisser la participation du partenaire privé. Ce n’est pas incompréhensible de la part d’un concurrent avant de remettre sa copie définitive de vouloir savoir ce qu’il en est de ce côté là ».