« Les organisations syndicales CGT (…) exigent du gouvernement, des autorités concernées, de prendre les dispositions nécessaires pour accueillir ce navire sur notre territoire afin d’éviter une nouvelle catastrophe maritime et qu’il soit réparé », indique l’organisation dans un communiqué.
Le porte-conteneur, qui cherchait depuis plus d’un mois l’autorisation d’accoster dans un pays proche, a finalement obtenu le feu vert de l’Allemagne pour y trouver refuge en vue d’une réparation, a annoncé mardi le commandement général allemand des urgences maritimes.
Toutefois, relève la CGT, « le port le plus proche pour accueillir ce navire est Brest où se trouve un chantier en capacité d’effectuer les travaux de réparation et de sécurisation nécessaire ».
Le port finistérien figure, avec Le Havre et Cherbourg, parmi les trois ports refuges retenus par la France en décembre 2011 pour des situations de ce type, rappelle la CGT.
Mais « à deux reprises, les ministres en charge de l’Ecologie des Transports et de l’Economie Maritime ont refusé à l’armateur du MSC Flaminia les eaux de la zone économique exclusive (ZEE) » française, déplore la CGT.
Un transfert du cargo endommagé dans les eaux allemandes implique notamment un passage par le rail d’Ouessant et une remontée de la Manche.
« Persister à demander des garanties supplémentaires à l’armateur du MSC Flaminia (en vue d’un refuge en France) est faire preuve de non-assistance », estime la CGT, qui se demande par ailleurs si l’Etat français est « fâché avec sa réparation navale ».
Selon le commandement allemand, la cargo transportait 2.876 conteneurs au moment de l’explosion, avec notamment 151 caisses contenant des produits dangereux. Il contenait également 1.247 tonnes de pétrole lourd. Un marin était décédé, un autre porté disparu et un troisième, victime de brûlures, est dans un état critique.
L’armateur du MSC Flaminia est l’allemand NSB qui a reloué le bateau à l’armateur Mediterranian Shipping Company (MSC), dont le siège est en Suisse.