Parmi ces « incertitudes » M. Caselli pointe dans un courrier adressé au Premier ministre Jean-Marc-Ayrault, « les risques relatifs aux décisions juridiques européennes, l’attribution prochaine de la Délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent pour la période 2013-2023, le nécessaire renouvellement de la flotte de navires, les incertitudes sur l’actionnariat de la SNCM ».
« Je souhaite (…) attirer votre attention sur la situation préoccupante quant à la pérennité de l’activité et des emplois salariés » de la compagnie, indique le président de Marseille Provence Métropole dans sa missive également transmise à un conseiller de l’Elysée.
La SNCM est en effet sous la menace de devoir rembourser une partie des aides accordées par l’Etat en 2002, puis en 2006 lors de sa privatisation, après l’annulation en septembre par le tribunal de l’Union européenne d’une décision de la Commission de Bruxelles validant ses aides. Les aides visées s’élèvent à plusieurs dizaines de millions d’euros.
Par ailleurs, la SNCM est en concurrence avec Corsica Ferries pour la nouvelle délégation de service public de desserte entre la Corse et le continent pour la période 2014 – 2023, dont l’issue est très incertaine.
La compagnie fait également face à des changements dans son actionnariat : Veolia Environnement va en effet reprendre en direct, pour un euro symbolique, les 66% de la SNCM jusqu’ici détenus par Veolia Transdev, filiale commune de Veolia et de la Caisse des Dépôts. Cet accord devrait être finalisé d’ici fin juin.
Au vu de l’ensemble de ces incertitudes, le président d’agglomération s’inquiète du sort des « 800 emplois qui pourraient être touchés » et des « désastreuses conséquences économiques et sociales » pour Marseille.
Il estime que « les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de la compagnie » et « sollicite » l' »intervention (de Jean-Marc Ayrault) afin que la SNCM retrouve un nouveau cadre permettant une gouvernance stable ».
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Veolia Environnement