Chantiers STX: les syndicats entre déception et satisfaction

Les représentants syndicaux ont été reçus dans l’après-midi à Bercy par le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue.

Après l’entrevue, la déléguée FO s’est montrée la plus critique.

« C’est une déception », a dit à l’AFP Nathalie Durand-Prinborgne, secrétaire de la section FO de STX France, qui s’attendait à une nationalisation. « Fincantieri est un concurrent direct, donc il y a une inquiétude sur les postes en doublon », a-t-elle ajouté, le bureau d’études, le service achats et le service commercial, soit « à peu près 500 postes. »

Toutefois, a-t-elle souligné, « majoritairement, les candidats à la présidentielle se sont exprimés pour l’utilisation du droit de préemption. Si le contrat entre Fincantieri et le tribunal central de Séoul est signé dans les semaines à venir, le droit de préemption peut courir jusqu’au mois de juillet, donc le nouveau gouvernement pourrait éventuellement l’utiliser ».

De leur côté la CFDT et la CGT, opposées à la nationalisation évoquée par le gouvernement un moment, se sont montrées moins pessimistes.

« La nationalisation n’était pas notre tasse de thé », a rappelé Christophe Morel, délégué syndical CFDT. « Aujourd’hui le danger semble écarté avec les garanties obtenues par l’État français donc pour nous c’est plutôt rassurant », a-t-il ajouté.

Alain Lebrun, délégué syndical CGT à STX, a salué le travail « sérieux » de négociation avec Fincantieri, mais revendiqué « des garanties bien supplémentaires en termes d’emplois ». « Quel que soit l’actionnaire principal de l’entreprise, ce n’est pas sa nationalité qui compte. La nationalisation pour nous, ce n’était pas un but », a-t-il ajouté.

François Janvier, responsable de la section CFE-CGC et élu au CE, s’est lui dit « plutôt rassurés » et « plutôt satisfaits ». « On avait formulé en intersyndicale un certain nombre d’exigences et, de notre point de vue, l’ensemble de ces exigences a été entendu. » « Alors il va falloir qu’on soit vigilants parce que ce qu’on nous a présenté n’est qu’un projet d’accord », a-t-il dit.

Selon l’accord présenté jeudi, le constructeur naval Fincantieri devra rester minoritaire pendant au moins huit ans, et sera accompagné d’un investisseur italien indépendant, la Fundazione CR Trieste, tandis que l’Etat, qui détient 33% du capital de STX France, conservera un droit de veto, a déclaré M. Sirugue.

Les chantiers navals de Saint-Nazaire ne seront donc pas nationalisés, comme cela avait été envisagé en dernier recours par le gouvernement pour éviter que Fincantieri ne s’empare de la majorité de STX.

jah-bow/db/aro

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