Charente-Maritime: la pêche aux coquilles Saint-Jacques reste interdite

La Rochelle, 3 déc 2021 (AFP) – La préfecture a maintenu vendredi l’interdiction de la pêche à la coquille Saint-Jacques sur la côte de Charente-Maritime en raison de la présence d’une toxine mais les pêcheurs locaux plaident pour son ouverture rapide en vue des fêtes de fin d’année.

Cette interdiction « ne peut être levée pour l’instant » car « les résultats des contrôles officiels confirment une nouvelle fois que le taux de toxines ASP (Amnesic Shellfish Poison), pouvant causer des troubles neurologiques, est supérieur au seuil réglementaire de 20 mg / kg de chair », a affirmé la préfecture dans un communiqué à l’issue d’une réunion entre des représentants des pêcheurs locaux et la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).

En matinée, entre « 15 et 20 bateaux » de pêche avaient bloqué « pendant trois heures » l’entrée du port de commerce de La Rochelle pour « interpeller les pouvoirs publics », mais sans gêner le trafic puisque aucun navire n’est entré ou sorti à ce moment-là, a indiqué à l’AFP Romuald Coutanceau, membre du Comité des pêches local.

Au cours de la réunion, dans l’après-midi, M. Coutanceau et les pêcheurs ont demandé la réouverture de l’activité sur la base de résultats d’analyse effectués par un laboratoire de Nantes, plus favorables que ceux du laboratoire officiel selon eux.

Mais seuls les résultats de la surveillance réglementaire peuvent « être pris en compte pour apprécier la qualité sanitaire des coquillages », leur a rappelé la préfecture.

Il a toutefois été décidé d’effectuer désormais des contrôles officiels plus fréquents (« deux par semaine ») et plus nombreux (« doublement des échantillons »).

La saison de la coquille Saint-Jacques dans les Pertuis, zone entre les îles charentaises et la côte, n’avait pu débuter comme prévu début novembre en raison d’un taux trop élevé d’ASP, toxine qui peut provoquer chez l’homme maux de tête, pertes d’équilibre ou troubles de la vue.

Selon Romuald Coutanceau, cette activité, qui dure d’habitude jusque fin décembre, représente en moyenne « entre un tiers et un quart du chiffre d’affaire annuel » de la cinquantaine de bateaux qui la pratiquent en Charente-Maritime.

« On a déjà perdu cinq semaines et dans le meilleur des cas, on ne pêchera (la coquille) que deux semaines », a-t-il déploré.

Une nouvelle rencontre est prévue le 13 décembre entre les professionnels et la DDTM, selon la préfecture.

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