Le taux de mortalité a par endroits atteint 100% de la production, notamment dans le pertuis Breton, entre l’île de Ré et la Vendée, où se concentre la majeure partie de l’activité dans le département.
Le Conseil général financera à hauteur de 25% toute entreprise mytilicole ayant connu une perte d’au moins 30% de sa production et souhaitant investir dans de nouveaux pieux et cordes pour relancer son activité. Cette aide sera plafonnée à 40.000 euros.
« Ce dispositif est calqué sur celui de la Vendée, qui a déjà mis une aide en place », a souligné le président du Conseil général, Dominique Bussereau (UMP).
Le 17 octobre dernier, le Conseil régional de Poitou-Charentes avait pris la même décision en affectant lui aussi 135.000 euros pour prendre en charge, à hauteur de 25%, l’acquisition de matériel d’élevage.
Le département de Charente-Maritime et la Région Poitou-Charentes se sont également engagés à couvrir les besoins de trésorerie des mytiliculteurs (2,5 millions d’euros affectés) en partenariat avec la Société Interprofessionnelle Artisanale de Garantie d’Investissements (SIAGI), dans l’attente du versement des indemnités de calamité agricole.
Cette surmortalité touche non seulement les moules mais aussi les huîtres, les coques, les coquilles Saint-Jacques ou les pétoncles.
Cet été, des conchyliculteurs avaient multiplié les blocages, de ports ou de routes pour attirer l’attention sur la dégradation croissante du milieu marin et ses conséquences pour leur production. Ils avaient notamment bloqué, en plein mois de juillet, le port de plaisance de La Rochelle, le plus important de la façade atlantique.
En Poitou-Charentes, la conchyliculture emploie quelque 6.000 permanents et 6.000 saisonniers.