Chasse à la baleine : une ONG se tourne vers la Cour suprême des Etats-Unis

Chaque année depuis 2002, l’organisation américaine perturbe les expéditions japonaises de chasse à la baleine dans l’océan Austral mais ses activistes sont aujourd’hui tenus de se tenir à distance des baleiniers. Une décision de justice du 17 décembre les oblige à respecter 500 yards (457 mètres) de distance entre les navires nippons et les siens.

L’avocat spécialiste de l’environnement Robert F. Kennedy Jr., fils du politique américain du même nom, a exhorté les Etats-Unis à soutenir Sea Shepherd et son fondateur Paul Watson.

“C’est une mission qu’eux seuls (Sea Shepherd) sont capables d’accomplir et qui est vitale à l’application des lois maritimes internationales”, a déclaré Robert Kennedy au cours d’un point de presse.

Paul Watson, Canado-Américain de 62 ans, est toujours en fuite, recherché par Interpol depuis juillet 2011 pour avoir échappé à la justice allemande qui l’avait arrêté à la demande du Costa Rica après une opération contre les pêcheurs de requins en 2002.

Dans leur demande à la Cour suprême, Sea Shepherd et son fondateur Paul Watson qualifient la décision de justice du 17 décembre de “hâtive” et expriment leur inquiétude quant à “la portée extrêmement grande” de l’injonction hors de la juridiction américaine.

Le document souligne que la décision de justice qu’il conteste représente “une menace pour l’existence même” de Sea Sherpherd dont 80% des fonds proviennent de dons, lesquels “diminueraient considérablement” sans la campagne de défense des baleines.

La Commission baleinière internationale a décidé de la création d’un sanctuaire dans l’océan Austral mais le Japon continue d’y tuer des baleines. Les navires profitent d’une faille dans un moratoire de 1986 sur la pêche à la baleine commerciale qui autorise la recherche léthale.

Robert Kenneddy s’en est pris à l’Institut japonais pour la recherche sur les cétacés, un organisme soutenu par le gouvernement nippon chargé du programme de pêche à la baleine. L’avocat a qualifié l’institut “d’organisation pirate se faisant passer pour un groupe de recherche scientifique”.

Le Japon, qui ne cache pas pêcher la baleine pour sa propre consommation, accuse les pays occidentaux de ne pas respecter ses traditions culturelles.

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