Pour y remédier, la société basée à Bourcefranc-le-Chapus, dans le bassin de Marennes-Oléron (Charente-Maritime), a investi « entre 4,5 et 5 millions d’euros dans des chaînes de conditionnement équipées d’un laser adapté, qui ne marque pas trop profondément l’animal, ne le blesse pas et résiste à l’eau de mer, contrairement à une puce introduite à l’intérieur », une solution initialement envisagée, a expliqué à l’AFP la gérante, Véronique Gillardeau.
Les opérations de gravure des huîtres devraient y débuter d’ici trois semaines.
Ce coût comprend également la construction d’un bâtiment de 1.800 m2 à Bourcefranc-le-Chapus, dans lequel la température sera régulée pour éviter les variations de chaleur de l’eau de mer, filtrée, et réduire ainsi la mortalité qui frappe désormais autant les huîtres juvéniles que commercialisables.
La société Gillardeau, qui ne souhaite pas divulguer son chiffre d’affaires ni son niveau de production, vend ses huîtres à travers le monde, en Europe mais aussi en Chine où les premières contrefaçons ont été signalées, avant que le phénomène ne soit détecté un peu partout.
Gillardeau compte aujourd’hui une centaine d’employés et quinze sites de production, en France (Bourcefranc-le-Chapus, Utah Beach en Normandie) mais aussi en Irlande, Ecosse, Angleterre et au Portugal. Les Gillardeau ne bénéficient ni du label Marennes-Oléron, ni d’une Indication géographique protégée (IGP) ni du label rouge, « par choix », selon sa dirigeante.
« Nous avons notre propre cahier des charges », assure-t-elle.