Cette mortalité est la conséquence de la prolifération d’efflorescences algales nuisibles (HAB), un phénomène qui provoque une réduction de l’oxygène dans l’eau et donc la mort par asphyxie des saumons.
Ce phénomène de grande prolifération d’algues provoquant des hécatombes de saumons s’était déjà produit en 2016 au Chili, deuxième producteur mondial après la Norvège avec environ 26% de l’offre mondiale.
Greenpeace affirme que l’épisode actuel est entièrement imputable à la pollution produite par l’élevage de saumons et non au changement climatique, comme, selon l’ONG environnementale, le prétend l’industrie.
« Avec la répétition de ce type de crise, l’influence de la pollution produite par l’élevage de saumons est indéniable. Il est prouvé que la présence d’ammonium et d’urée provenant de l’élevage de saumons dans des fjords fermés ou peu fréquentés peut exacerber les proliférations des espèces (d’algues) détectées », a déclaré Maurico Ceballos, porte-parole de Greenpeace.
La microalgue « H. Akashiwo » a été détectée dans les 6 fermes à saumons touchées dans la région de Los Lagos, et la « Leptocylindrus danicus » et la « Leptocylindrus minimus » dans les 12 fermes de la région d’Aysén, indique la Sernapesca dans un communiqué.
Ces 4.244 tonnes équivalent « à 2,7% de la biomasse active totale des zones touchées », où 70% des saumons morts ont été retirés des immenses parcs dans lesquels ils sont élevés.
En 2020, les exportations de saumon ont rapporté 4,4 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) au Chili, soit une baisse de 14,6 % par rapport à l’année précédente, selon les données du Conseil du saumon.