« Environ 9.000 tonnes par jour de cuivre n’ont pas pu être expédiées », a indiqué le ministre dans une conférence de presse. La moitié des expéditions relèvent de la compagnie minière publique chilienne Codelco, et le reste de compagnies minières privées, a ajouté de M. Solminihac.
La production de Codelco représente quasiment 11% de l’offre mondiale en cuivre. Avec 5,6 millions de tonnes/an, le Chili est le principal producteur mondial de cuivre.
La grève dans le secteur portuaire, qui exige de meilleures conditions de travail, a commencé il y a deux semaines dans le terminal du port de Angamaos de Mejillones, dans le nord du pays, d’où sortent la plupart des chargements de cuivre.
D’autres syndicats dans huit ports chiliens se sont joints au mouvement « par solidarité ».
La grève dans les ports de la région centrale affecte également les expéditions de fruits. Mercredi, les producteurs de fruits ont annoncé qu’à partir de vendredi ils suspendront la cueillette et la distribution des fruits si la grève se poursuit.
Selon la Fédération des producteurs de fruits, quelque 100.000 à 300.000 personnes pourraient perdre leur emploi.
La paralysie affecte particulièrement le port de San Antonio, sur la côte centrale du Chili, où quelque 1.600 conteneurs sont en souffrance.
Selon Codelco, environ 60.000 tonnes de cuivre, estimées à 500 millions de dollars, sont restées à quai à ce jour.
Les travailleurs du secteur portuaire ont indiqué que la grève pourrait encore continuer « pendant des semaines » s’ils n’obtiennent pas satisfaction, selon leur porte-parole, Robinson Avalos.