La Chine considère que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, même si l’île, située au large de ses côtes, est dirigée par un régime rival depuis 1949 et la fin de la guerre civile chinoise. Le territoire n’est pas reconnu comme un Etat par l’ONU et n’a jamais juridiquement coupé les liens avec le Continent, son appellation officielle restant « République de Chine ».
« Il est extrêmement dangereux de défier sans cesse les limites de la Chine sur cette question », a averti dans un discours à Pékin le ministre chinois de la Défense, le général Wei Fenghe.
« Si quelqu’un tentait de séparer Taïwan de la Chine, l’armée chinoise prendrait nécessairement des mesures fermes, quoi qu’il en coûte », a-t-il martelé lors du forum de Xiangshan, une conférence organisée par la Chine et consacrée aux questions de sécurité et de défense.
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de la capitale taïwanaise Taipei pour réclamer un référendum sur l’indépendance de l’île.
Deux jours plus tard, deux destroyers américains sont passés dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île du Continent. C’est la deuxième fois en trois mois que des navires de l’US Navy passaient dans la zone.
Les Etats-Unis ont assuré qu’il s’agissait d’un « transit de routine ». La Chine a exprimé sa « vive préoccupation ».
L’armée chinoise a mené dernièrement une série de manoeuvres, dont un exercice à tir réel dans le détroit de Taïwan en avril. Elle a déclaré sa volonté de faire face aux « forces indépendantistes » taïwanaises.
Washington a rompu ses relations diplomatiques avec Taipei en 1979 pour reconnaître Pékin, mais reste l’allié le plus puissant de l’île et son fournisseur d’armes numéro un. Les Etats-Unis ont notamment approuvé récemment une licence permettant la vente de technologies de sous-marins à Taïwan.