Madrid a trouvé le soutien de la Pologne, du Portugal, de la Lituanie et de la Lettonie pour demander une renégociation de l’accord, lors d’une réunion à Bruxelles des ministres européens de la Pêche.
Dans un document diffusé en amont de la réunion, Madrid se plaignait que la compensation financière qui doit être versée à Nouakchott est plus élevée que par le passé, « alors que les possibilités de pêche n’augmentent pas proportionnellement ».
Mais d’autres pays comme le Royaume-Uni ou la France ne souhaitent pas rouvrir la boîte de Pandore. La Commission leur avait fait savoir qu’il serait difficile d’obtenir plus.
Selon un diplomate européen, l’intransigeance des Mauritaniens s’explique par les pressions de la Chine, qui s’intéresse également à leurs eaux territoriales pour y plonger ses filets.
Pour pouvoir entrer en vigueur, l’accord doit encore être adopté par les 27 et le Parlement européen. Pour forcer une renégociation, Madrid aurait besoin de réunir une minorité de blocage, ce qui n’est pas encore le cas.
L’UE et la Mauritanie avaient signé en juillet ce nouvel accord de pêche qui limite davantage les zones dans lesquelles sont autorisés les pêcheurs européens.
Selon cet accord, la partie européenne accorde à Nouakchott une compensation financière de 113 millions d’euros par an, contre 76,5 par an dans l’accord précédant.
Le dernier protocole d’accord permettait à environ 110 navires européens (principalement espagnols) de pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes.