« Les projections montrent une élévation du niveau de la mer plus importante qu’auparavant », a indiqué dans un rapport l’Institut météorologique néerlandais (KNMI), à quelques jours du début de la COP 26 en Ecosse.
Avec environ un tiers du territoire sous le niveau de la mer, les Pays-Bas sont particulièrement vulnérables au réchauffement climatique, mais également l’un des plus gros pollueurs par habitant en Europe.
« Si nous ne réduisons pas les émissions de gaz à effet de serre, le niveau de la mer au large des côtes néerlandaises pourrait monter de 1,2 mètre vers 2100 par rapport au début de ce siècle », et de 2 mètres si la fonte de la calotte glaciaire au pôle Sud s’accélère, a ajouté le KNMI.
L’institut avait précédemment conclu que l’élévation du niveau de la mer serait au maximum d’un mètre.
Pour la première fois, la barre des 2 mètres n’est pas exclue des prévisions, a souligné l’Office des eaux des Pays-Bas, touchés comme l’Allemagne et la Belgique par des inondations en juillet.
« L’époque où nous pouvions contrôler l’eau, la terre et le sol à notre guise est révolue », a déclaré Rogier van de Sande, président de l’office, une autorité publique chargée de la gestion de l’eau.
« Des choix drastiques sont nécessaires dans l’aménagement du territoire des Pays-Bas » pour contenir les conséquences du changement climatique, qui doit être la priorité numéro 1 pour le gouvernement, a-t-il ajouté.
Avec ses barrages anti-tempêtes, innovations constantes et milliers de kilomètres de digues et dunes, les Pays-Bas se sont longtemps targués d’être le « delta le plus sûr du monde ».
Le rapport du KNMI se base sur le dernier rapport du GIEC (août 2021) et ses propres recherches.
60% des Pays-Bas sont vulnérables aux inondations, y compris sa côte et les zones proches des fleuves.
La COP 26, qui se tiendra entre le 31 octobre et le 12 novembre, est considérée comme un moment crucial pour déterminer les objectifs de réduction mondiale des émissions carbone et lutter contre le réchauffement climatique.