Les pays de la région devraient « résoudre leurs différends sans coercition, sans intimidation, sans menace et sans avoir recours à la force », a-t-elle déclaré lors d’un forum régional asiatique, au Cambodge avant sa rencontre avec son homologue chinois.
Elle a aussi de nouveau souligné l’importance pour les Etats-Unis de « la liberté de navigation (…), la paix et la stabilité » dans la zone.
Les Philippines et le Vietnam accusent la Chine de revendiquer avec agressivité des archipels contestés. Ils souhaitent, comme les autres membres de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), un « code de conduite » pour apaiser les tensions et prévenir les conflits.
Le bloc régional (Philippines, Vietnam, Malaisie, Bruneï, Indonésie, Singapour, Thaïlande, Birmanie, Cambodge, Laos) espère pouvoir parachever d’ici à la fin de l’année ce code en discussion depuis dix ans, mais le plus dur sera de convaincre la Chine d’y souscrire.
Pour Pékin, qui a toujours privilégié une approche bilatérale de ces différends, ce code sera discuté « au moment opportun » et ne devra pas être utilisé pour les conflits territoriaux.
Mais Pékin et Washington ont tenté d’apaiser la tension au terme d’un entretien entre Clinton et son homologue chinois Yang Jiechi.
La chef de la diplomatie américaine a salué la qualité de leur entretien, évoquant des projets communs sur les secours en cas de catastrophe ou d’épidémies comme un « signal important que les Etats-Unis et la Chine non seulement peuvent, mais vont travailler ensemble en Asie ».
La Chine est prête « à renforcer le dialogue » avec les Etats-Unis, a assuré Yang de son côté. « Nous nous sommes mis d’accord pour discuter de la construction d’un nouveau type de relations », a-t-il ajouté. « La Chine est prête à travailler avec les Etats-Unis pour (…) maintenir et renforcer notre dialogue ».
Pékin et Hanoï se disputent les archipels des Paracels et des Spratleys, supposés riches en hydrocarbures et traversés par des voies maritimes internationales. Les îles Spratleys sont aussi revendiquées, en partie ou en totalité, par les Philippines, ainsi que par Bruneï, la Malaisie et Taïwan.
Mais la Chine est aussi aux prises avec le Japon en mer de Chine orientale, sur des îles appelées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois. Les garde-côtes japonais ont accusé mercredi trois patrouilleurs chinois d’être entrés dans les eaux territoriales nippones, entraînant une nouvelle joute verbale bilatérale.
Les analystes relevaient que Washington tente d’équilibrer ses objectifs, entre la préservation de ses relations avec la Chine, et l’aide que réclament ses alliés – Japon, Vietnam, Philippines – en difficulté avec Pékin.