Le groupe marseillais, qui s’est diversifié dans la logistique avec l’intégration du suisse Ceva Logistics, avait gagné 1,8 milliard de dollars en 2020, après une perte de 229 millions l’année précédente.
« Nous avons enregistré d’excellents résultats en 2021, portés par des conditions de marché extrêmement favorable », a commenté le PDG Rodolphe Saadé, cité dans un communiqué.
Le chiffre d’affaires du troisième armateur mondial a augmenté de 78% à 55,98 milliards de dollars, porté majoritairement par les activités maritimes.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) de CMA CGM a été multiplié par 3,8 à 23,1 milliards de dollars, ce qui permet à sa marge brute de progresser de 21,8 points à 41,3%.
Dans le détail, le chiffre d’affaires de l’activité maritime est en progression de 88,5% à 45,3 milliards de dollars, avec des volumes transportés en hausse de seulement 5%. L’Ebitda a été multiplié par 4.
Après un premier semestre « dynamique », la seconde moitié de l’année a été marquée par des congestions portuaires et tensions logistiques terrestres, provoquant un allongement des temps de parcours -une tendance qui s’est poursuivie depuis le début 2022.
Les prix du transport se sont envolés, ce dont a grandement profité l’armateur, mais la direction signale « une forte hausse des coûts opérationnels » de près de 30% au quatrième trimestre « notamment en raison d’un renchérissement des coûts de l’énergie, des manutentions et des coûts d’affrètement ».
Le chiffre d’affaires de Ceva Logistics a parallèlement augmenté de 46,9% à 10,9 milliards de dollars, avec un Ebitda progressant de 43,6%.
Le groupe se dit « particulièrement attentif à l’évolution de la situation géopolitique actuelle », notant qu’il a suspendu ses rotations de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie –qui représentaient environ 2% de son chiffre d’affaires–, et « veille à s’inscrire dans le respect des sanctions applicables à l’ensemble de ses opérations ».
Les prix de l’énergie ont également été impactés par les événements géopolitiques, remarque-t-il également.
« Bien que les décisions prises n’aient pas à ce stade d’impact matériel sur les résultats du groupe, l’impact sur les perspectives d’une détérioration de l’environnement géopolitique, les éventuelles conséquences en matière macroéconomique ou les décisions qui pourraient en résulter ne peuvent être évalués », reconnaît la direction.