L’embarcation, en cours de construction, a été retrouvée dans un chantier clandestin dans la localité portuaire de Tumaco, dans la province du Nariño, une région frontalière avec l’Equateur où sont particulièrement implantées les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Conçu en fibre de verre, le navire, d’une 18 mètres de long pour 4 de large, « disposait d’une capacité de transport de six tonnes de drogue », a déclaré à la presse, le colonel Sergio Serrano, qui a dirigé l’opération menée par la marine de guerre et l’armée de l’air.
Ce dernier a affirmé que le bateau appartenait à une colonne mobile des Farc, principale rébellion du pays, qui compte encore officiellement près de 8.000 combattants, après un demi-siècle d’existence.
Un navire du même type avait déjà été découvert cette année au large de Tumaco, dans l’océan Pacifique. Depuis 1993, quelque 84 « narco-submersibles » ont été confisqués par les autorités colombiennes.
Les autorités accusent régulièrement les Farc d’être un des acteurs prépondérant de ce trafic, ce que réfute la guérilla la plus ancienne d’Amérique latine, qui a ouvert des négociations de paix avec le gouvernement il y a près de deux ans.
Ces pourparlers, délocalisés à Cuba, ont déjà permis d’aboutir à plusieurs accords partiels, notamment en matière de lutte anti-drogue en Colombie, l’un des premiers producteurs de cocaïne au monde, avec une production de 209 tonnes en 2013, selon les chiffres de l’ONU.