Ce réseau stockait la drogue au Costa Rica, au Panama, aux Bahamas, en République Dominicaine, en Jamaïque et au Mexique pour l’envoyer ensuite vers les autres continents.
La bande opérait comme « une espèce de consortium criminel (…) qui servait de pont avec la mafia italienne, les cartels mexicains et d’autres structures », a expliqué le Parquet dans un communiqué.
Selon la même source, les personnes arrêtées faisaient partie de groupes armés d’origine paramilitaire et de gangs du crime organisé dirigés par des chefs connus.
Toutes sont réclamés par un tribunal de Dallas (Texas) pour fabrication, importation et distribution de cocaïne sur le territoire des Etats-Unis.
Le réseau aurait notamment exporté trois tonnes de cocaïne, des côtes colombiennes des Caraïbes et du Pacifique vers l’Amérique centrale, à bord de chaloupes rapides et d’embarcations de conception artisanale.
Les arrestations, effectuées par la police colombienne en collaboration avec des agents du Parquet, ont eu lieu dans différents lieux du nord de la Colombie.
Parmi les détenus figure notamment Roberto Hernandez Ossa, alias « Cambo », l’un des chefs du gang « La Oficina » (Le Bureau) apparu après la mort en 1993 du baron de la drogue colombien et chef du cartel de Medellin, Pablo Escobar.
A également été arrêté le fils de l’ex-chef paramilitaire Ramon Isaza ainsi que des membres du Clan del Golfe, le principal gang de trafiquants de drogue du pays, formé par d’anciens paramilitaires d’extrême droite démobilisés en 2006 sous le gouvernement du président ultra-conservateur Alvaro Uribe (2002-2010).
Après une quarantaine d’années de lutte contre la drogue, la Colombie reste le premier producteur de cocaïne du monde et les Etats-Unis en sont le principal consommateur.