La boîte noire « était en panne depuis le 9 janvier, soit quatre jours avant le naufrage ». Les experts qui travaillent sur la reconstitution des événements dans la nuit du 13 au 14 janvier n’ont pas pu analyser tout ce qui s’est passé sur le paquebot entre le moment du choc contre un rocher, peu avant 22H00 heure locale le 13 janvier, et la fin de l’évacuation du navire, à l’aube du 14 janvier.
Leurs analyses s’arrêtent à 23H36 le 13 janvier, au moment où les dernières données sont enregistrées sur l’ordinateur de bord, mais ce dernier, à la différence d’une boîte noire, est un instrument « accessible » et il convient de vérifier si les données n’ont pas été d’une certaine manière « trafiquées », ajoute le quotidien.
Le journal rappelle que les règles maritimes interdisent la navigation aux navires dont tous les instruments ne fonctionnent pas. Selon lui, la compagnie propriétaire du Costa Concordia avait eu l’intention de réparer la boîte noire justement le 14 janvier, pendant une escale à Savone.
La compagnie a indiqué pour sa part dans un communiqué que la boîte noire donnait « une erreur de code » mais qu’elle n’était pas en panne, soulignant qu’il n’existe aucune règle de navigation internationale interdisant à un navire de prendre la mer dans cette situation.
Le Corriere relève d’autres problèmes sur le bateau au moment de l’accident, affirmant que les portes étanches étaient ouvertes alors qu’elles auraient dû être fermées.
Ces portes peuvent rester ouvertes, pour faciliter la circulation du personnel à l’intérieur du navire, s’il y a une autorisation en ce sens de la capitainerie d’un port. Il semble que le Concordia ne l’avait pas, même s’il l’avait demandé.
Le quotidien affirme également que le navire ne disposait pas de « cartes maritimes approuvées ».
La compagnie a également partiellement réfuté ces accusations, indiquant que les portes étanches n’étaient pas restées ouvertes en raison d’un problème électrique, même si le Corriere évoquait un manque d’autorisation administrative.
En ce qui concerne les cartes maritimes à jour, la compagnie indique qu’elles sont de la responsabilité d’un officier à bord « mais que la chose la plus importante à tenir présente à l’esprit est que le paquebot n’aurait jamais dû naviguer aussi près de la côte ».
Le Costa Concordia transportait 4.229 personnes, dont 3.200 touristes de 60 nationalités (en plus d’un équipage d’un millier de membres), lorsqu’il a heurté un rocher près de l’île du Giglio, dans l’archipel toscan, ce qui a provoqué la mort de 32 personnes.
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