Cette prolongation « est nécessaire pour garantir le bon déroulement des opérations complexes de renflouage et d’enlèvement du navire », indique un communiqué publié à l’issue d’un conseil des ministres, à l’avant-veille d’une série de commémorations du premier anniversaire du naufrage, qui avait fait 32 morts.
« Il s’agit d’un grand signe de respect pour notre communauté et notre environnement », s’est félicité Sergio Ortelli, le maire du Giglio. « Ne pas prolonger l’état de catastrophe naturelle aurait eu de sérieuses conséquences pour toute notre communauté », a-t-il ajouté.
La proclamation de l’état de catastrophe naturelle par le gouvernement dans une zone permet aux autorités locales d’adopter plus rapidement les mesures nécessaires en évitant certaines procédures bureaucratiques.
Jouant sur le nom du navire, Costa Concordia (Carnival), l’organisation de défense de l’environnement italienne Legambiente a déployé vendredi une banderole sur l’île demandant « l’enlèvement immédiat de Costa Discordia ».
« Nous demandons davantage de clarté sur les problèmes rencontrés et sur la situation actuelle », a réclamé Legambiente.
Le renflouage du mastodonte de 114.500 tonnes, qui git toujours tout près du port, a pris un sérieux retard par rapport aux plans, qui prévoyaient son enlèvement en février de cette année.
En octobre, des experts des entreprises américaine Titan et italienne Micoperi, en charge de cette opération, avait indiqué qu’elle n’aurait pas lieu avant l’été et la Région Toscane table désormais sur un enlèvement de l’épave en septembre.
Dans une interview vendredi au quotidien Il Messaggero, le commandant du navire, Francesco Schettino, considéré comme le principal responsable du naufrage, a déclaré que « son plus grand rêve était de reprendre le gouvernail ».
« C’est mon rêve interdit, la passion d’une vie entière, ce que je ne peux plus faire », a-t-il dit.
Francesco Schettino a été licencié par sa compagnie Costa Crociere et sa réputation après l’accident est telle qu’il peut difficilement envisager une embauche à un poste similaire.
Il a par ailleurs déclaré que « le pire pour lui c’est n’avoir rien à faire alors que le temps s’écoule ». « Puis il y a la pensée angoissante pour les victimes, pour ce qui s’est passé », a-t-il conclu.
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